COMMENT FABRIQUER UNE BOUTEILLE (UN FLACON) EN VERRE

Du feu et du sable naît le verre. D’abord artisanale au Moyen Age, la fusion du verre s’est modernisée avec l’industrialisation. Les souffleurs de verre sont aujourd’hui remplacés par des compresseurs soufflant dans des tuyaux pour former des bouteilles en grande quantité à partir de gouttes de verre, les paraisons, sous l’œil attentif des experts verriers. Pour le flaconnage de luxe de parfums et de spiritueux, le cycle de fabrication du verre débute avec les matières premières vitrifiables : le sable, la chaux, la soude, mais aussi du verre recyclé, appelé calcin ainsi que des affinants et décolorants dont l’utilisation spécifique caractérise la « recette » unique de chaque verrier. Le mélange est acheminé vers un four au gaz ou électrique qui le fusionne durant une quinzaine d’heures à 1500 °C. Les fours fonctionnent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Une fois fondue ou plutôt fusionnée, la pâte de verre est acheminée par des canaux nommés feeders jusqu’aux moules ébaucheurs pour y exécuter l’étape de formage. La pâte est découpée en gouttes de taille homogène appelées paraisons. Elle est transformée en pressage ou soufflage en une poche creuse de forme intermédiaire, l’ébauche. Celle-ci est ensuite transférée dans le moule finisseur qui donne la forme finale au contenant par soufflage dans l’ébauche qui se plaque aux parois du finisseur et en adopte ainsi la forme. Les flacons sont souvent rebrûlés par une flamme pour polir leur enveloppe de verre et en renforcer l’éclat. Pour garantir la solidité des flacons en verre, ceux-ci doivent être réchauffés puis refroidis progressivement dans un four tunnel nommé arche de recuisson. Il s’agit en fait de libérer les tensions accumulées dans le verre par le refroidissement trop rapide et qui le fragilise.

Avec du verre recyclé de bonne qualité, il est possible de fondre le verre à plus basse température, ce qui permet de réduire la consommation d’énergie liée au processus de fusion du verre.

A choisir :